Chroniques de La Muse #02

Cette semaine dans Les Chroniques de La Muse, nous vous proposons de vous faire conter les tribulations de l'emmigration contemporaine avec trois courts métrages tous magnifiques à leur manière. Chaque narration est singulière et aborde ce thème avec un regard subjectif et franc, tantôt avec poésie, tantôt avec naïveté et souvent avec sidération. Nous vous invitons à vous plonger dans ces récits et soutenons par la même occasion notre partenaire SOS Méditerranée qui lutte pour permettre l'assistance de personnes en détresse en mer, notamment un grand nombre de migrants et de réfugiés. Vous serez alors témoin à travers ces œuvres courtes de l'épopée longue de ceux qui quittent leur terre natale vers des horizons occidentaux fantasmés jusqu'à Barcelone, Calais, l'Angleterre...
 
MINIYAMBA
Court métrage d'animation / Danemark, France / 2012 /  15 min.
Réalisé par Luc PerezComme des dizaines de milliers de personnes qui chaque jour dans le monde quittent leur terre natale, Abdu, un jeune musicien malien, a décidé de gagner l’Europe. Un voyage du fleuve Niger aux barbelés de l’enclave de Ceuta, où les rêves se confrontent à la dure réalité des migrants, avec au loin les lumières de l’Occident… Tout au long du voyage, la musique d’Abdu apporte compassion et espoir à ses compagnons. 
 
 
BON VOYAGE
Court métrage d'animation / Suisse /2011 / 6 min.
Réalisé par Fabio Friedli
Des douzaines d’émigrants grimpent sur un camion surchargé. Leur but: investir la forteresse Europe. Lorsqu’ils y parviennent enfin, après un voyage harassant, ils doivent affronter la brutalité d’une autre réalité: le traitement que l’Europe réserve aux réfugiés. Au trait simple et avec beaucoup d'ironie, Fabio Friedli explore la condescendance européenne face à l'arrivée de migrants.

 

CORPS INTERDITS 
Court métrage documentaire / France / 2016 / 12min
Réalisé par Jérémie Reichenbach
Plusieurs réfugiés, arrivés à Calais au péril de leur vie, dénoncent la violence de leur condition. Leurs voix se superposent à des images de la "jungle" et de l'architecture carcérale du nouveau camp construit par l'État français. Sous le joug de lois arbitraires et inhumaines, ils ont été condamnés à errer dans d’inqualifiables limbes à la marge de notre monde. On pourrait se croire dans l'Enfer de Dante, ce n'est que Calais. Les images en super 8 sont stupéfiantes, le rythme est parfait, nous respirons seulement lorsque le réalisateur le décide, et ces voix sans visage condamnent l'humanité qui déserte.

https://vimeo.com/169255437
 
À très bientôt pour les nouvelles Chroniques de La Muse !